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Cours Histoire générale des Médias - Lundi 10h30/12h30 - B9

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Cours Histoire générale des Médias - Lundi 10h30/12h30 - B9 Empty Cours Histoire générale des Médias - Lundi 10h30/12h30 - B9

Message  tybo Lun 25 Jan - 15:57

CM – Histoire générale des médias

Introduction: qu'est-ce qu'un médias.

Terme média est source de nombreux préjugés qui vient discrédité cette notion. Terme qui est l'abréviation d'un néologisme: mass médium, mass médias, né aux USA en 1923. La notion de mass média ne rentre dans la langue française qu'en 1953. Le terme même de média commence à se développer qu'en 1965. Enfin, 1983 est la francisation totale du terme entériné par le ministère de la communication, cela consiste à parler de média au singulier, et de mettre un s au pluriel. Dans les années 50, le terme apparaît d'abord pour mentionner des moyens de diffusion de masse. Dans cette définition, les moyens de diffusion de masse sont précisés: presse, radio, télévision. Il n'est pas encore connoté, mais déjà une association masse et médias, qui n'est pas neutre. Masse qui se réfère à la foule par opposition à l'élite. Dans les années 70, nouvelle acception des médias de masse qui renvois à l'ensenble des techniques de diffusion des médias de masse, le média se définit par ce qu'ils transmettent, à savoir la culture de masse. À partir des années 70, la culture de masse est explicitement opposé à la culture de l'élite.
Dans les années 80, le Larousse fait encore évoluer la notion: «Le média c'est une technique de diffusion de masse de l'information constituant à la fois un moyen d'expression et un intermédiaire transmettant un message à l'intention d'un groupe». Toujours à la même époque, des termes attachés à média se développe: médiatique (associé à des expressions telles que cirque, battage, …) à connotation négative, dans le sens où on commence à attribuer explicitement aux médias un pouvoir qui est sensé être aussi important que celui politique.
Le dernier changement date de 2006, «Un média désigne tout procédé de transmission de la pensée, et tous les supports des technologies de l'info-com permettant la diffusion de messages sonores ou audiovisuels». A partir de là, la liste des médias s'élargit très fortement. Francis Balle qui a écrit un ouvrage de référence sur l'histoire des médias, et offre la compréhension la plus élargit de ce qu'est un média. Propose une répartition en trois types: médias autonomes (livre, journaux, cassettes, CD-Rom, DVD), médias de diffusion (radio, TV, cinéma), et médias de communication (téléphone, ordinateur, écran d'ordinateur en lui-même, Internet). L'auteur reprend la définition de 2006 qui ouvre largement la notion d'acception. Le média est tout support qui permet de relier deux individus entre eux, alors qu'avant on était dans la conception un transmet à plusieurs (ce qui excluait le téléphone par exemple).
Mais chaque auteur propose sa catégorisation des médias, avec une acception parfois restreinte (TV, radio, presse), d'autres s'ouvrent (cinéma, publicité), … Ce qu'il y a en commun, c'est que le média est un intermédiaire, tantôt définit comme moyen, tantôt comme technique, il est aussi définit selon l'usage qui en est fait, et dernière dimension, c'est qu'il définit le produit de la technique (film, article, …) qui constitue le média.
Il faut en définir l'usage que l'on en fait, les produits qui en sortent, le restituer dans un contexte social et politique. Ainsi, le médias apparaît comme une technique mais aussi une instance de médiation et de médiatisation. De médiation car il assure la relation entre espace collectif et espace individuel, relis individus à la société et société à la pluralité des individus, nécessaire pour construire la société. De médiatisation, car le média amplifie le discours.
Il est ensuite nécessaire d'envisager le média dans ses dimension communicationnelles et informationnelles.
Communication car assure une relation entre les instances séparées, et participer à l'échange de normes et de valeurs, de représentations sociales, de pratiques dans la société. Le médias permet de mettre en commun les normes sociales, de les réactualisées, et participe à leurs construction. Comment y participe t-il? Tout simplement car les médias sélectionnent certains modèles, et est loin d'être un intermédiaire neutre. Le média met en scène nos sociétés, et ainsi garantissent la reproduction des sociétés, et en même temps permet l'évolution de ses sociétés, en amplifiant certaines valeurs.
Information, car tout médias fournit du contenu sur le réel, dans le but d'enrichir ou de modifier nos connaissances. Logique largement en tension avec deux objectif: celui de faire savoir, et celui de la captation et de la séduction. Ue pôle de la communication plutôt neutre, et un pôle de l'information pour attirer à soi les publics. La dimension informationnelle empreint de cette tension. En sélectionnant l'information, on laisse dans l'ombre d'autres informations, et la démarche ne devient pas neutre. Sélection selon certaines valeurs, certaines variables qui le définissent (sexe, âge, CSP). L'information est un élément construit qui n'est pas neutre. La différence entre la communication et l'information est que la première est quelque chose de construit qui cherche à séduire, et la seconde est neutre et objective: dans l'imaginaire commun. Mais il faut se démarquer (dans notre cursus) de ce clivage. La dimension informationnelle ne signifie pas que l'information est neutre, mais qui enrichie et modifie notre perception du monde.
Il faut aussi tenir compte que le média appartient aux industries culturelles. Le fait que cela appartienne aussi à ce secteur, signifie que le média c'est du contenu mais aussi une économie. Quand on considère un média, il faut aussi considérer la dimension économique. Le média évolue dans deux monde différents en même temps. Nécessaire si on veut comprendre les tensions qui marquent le paysage.
Dernier élément, certains auteurs pensent que l'on peut considérer les médias comme un médiateur, et deviennent des acteurs des sociétés démocratiques. Ils traitent, produisent et diffusent des informations, des normes, des valeurs, et deviennent ainsi des référent de la légitimation sociale. Les médias ne font pas que refléter la société telle qu'elle est mais mettent en scène la société, et deviennent des espaces publiques (théorisé par Habermas). Espace où vont se retrouver des individus qui se regroupent dans un espace et qui ont un objet d'intérêt commun, et deuxième chose, les individus vont réfléchir et s'accorder sur cet objet d'intérêt commun. L'espace publique est donc capable de référer. Les premiers sujets débattue sont ceux de commerce, d'échanges commerciaux.
Si le média est un espace publique, c'est qu'il permet aux individus de se réunir, de trouver des objets d'intérêt commun, de réfléchir ensembles, et de forcer les pouvoirs publiques à agir pour l'intérêt commun. Intermédiaire entre pouvoirs publiques et individus: pouvoir fédérateur.
Valérie Sacriste explique qu'on a tout intérêt à analyser le média selon 4 dimensions: contenu, publique, organisation, technique. Si vous étudiez le média selon ses 4 dimensions, alors vous vous intéresserez au média de manière global et exhaustive. Permet d'analyser le média dans sa complexité. Média pas qu'une technique, et défini par ses contenus, par son public,e t par ses métiers, ses dominations, ses rapports de pouvoirs, qui influent sur les autres dimensions.

I – les différents grands médias:
1 – Presse
2 – Télévision
3 – Radio:

a – Perspective historique:
Le premier brevet de TSF (télégraphie sans fil) est déposé en 1896 par Marconi, et les premières expériences en France de radiodiffusion se font au début du XXème siècle à partir de la Tour Eiffel, et permet de diffuser un programme musical à quelques centaines de kilomètres (ce qui a permit de sauver la tour Eiffel). Nous sommes en 1909, la radio n'est pas encore un média. Ses premiers essais sont d'abord appropriés par le domaine militaire. Ils permettent de garder des liaisons avec les bateaux et les avions. Les premiers utilisateurs sont les militaires et les industriels. Mais aussi les bricoleurs, avant tout intéressés par les exploits techniques. Au début, ce ne sont pas les contenus qui intéressait mais la technique: diffuser la voix toujours plus loin.
Puis, avec la guerre, la radio devient véritablement un média d'information. La victoire de la Marne en partie due à l'utilisation de la radio, la révolte irlandaise qui montre que c'est un média d'information, la révolution russe. Cadre historique qui incite les individus à faire de la radio un média pour instruire sur des évènements sociaux, de guerre, … Les tous premiers programmes qui ont étés diffusés l'ont étés en 1920 (au USA, en Angleterre, en URSS). En France, la première émission diffusée l'est en 1921 sur Radio Tour Eiffel, sous la forme d'un premier concert (2650m pour la longueur d'onde). A partir de 1922 sont organisés de façon régulière, les concerts radio La. Elle est la première radio privée française. En 1923 est diffusé le premier journal d'information. C'est le début de la diffusion quotidienne de programmes sur des radios privées qui diffusent sous le contrôle de l'état. 1928: 14 radios privées dont 4 à Paris. Ceux qui décident de développer des radios ce sont les constructeurs de récepteurs de radio. Flichy explique que le financement des programmes est avant tout un investissement commercial. La première fois qu'une radio va être utilisée pour une campagne électorale, c'est en 1925 aux USA. 1938, une radio américaine décide de diffuser une nouvelle d'Orson Wells, où des milliers d'américains sont terrorisés.
Années 20; auditeur est rare, car la diffusion géographique est plutôt restreinte, il doit être patient car les antennes doivent êtres en permanence réglées, et il doit être un bon technicien. En terme de programmation on a pas de programmation diversifiées, et la radio est une prise directe avec l'information.
1923 établit le contrôle de l'état, qui décide de l'appropriation des fréquences hertziennes, dont les fréquences sont rares, les fréquences sont publiques et inaliénables. Et aussi car la radio peut être un outil essentiel lors de la guerre.

Années 30: mouvement de popularisation, invention des hauts parleurs. Avant on écoutait la radio seul, comme le téléphone. Cette innovation permet l'écoute collective. Autres innovations permettent que l'auditeur soit moins bricoleur. Les auditeurs bricoleurs deviennent des auditeurs consommateurs.
Développement de radio cité, qui s'inspire des innovations américaines: jeux, feuilletons, émissions où les auditeurs participent (crochet radiophonique: auditeurs se réunissent salle Pleyel lors des enregistrements de l'émission, et jetait les humoristes quand ils en avaient assez).
Popularisation qui induit un mouvement de la critique avec une radio rapidement mis comme débilisant et vulgarère. Bon nombres d'intellectuels commencent à critiquer la radio comme source d'abrutissement de la population. La sphère politique qui tourne son regard vers les émissions de radio. A la fin des années 30, l'état français considère que la radio peut être une vraie puissance politique, et donc on voir le premier mouvement de renforcement du contrôle de l'état sur la radiodiffusion: le refus de créer de nouvelles radios privées, et transformer les radios privées en radios publiques (état rachète les radio privées). On passe d'un système de radios privées à un système de radio publiques. 1934: 12 stations privées, 14 publiques, et 1 radio périphérique.

Arrive la seconde guerre mondiale avec une radio qui redevient une radio d'information. Instrument de conditionnement des foules. Avec en parallèle les intellectuels qui énoncent des théories sur le conditionnement des foules. Radio du Reich avec Goebble, les discours anticapitalistes de Staline, et les discours de résistance qui nous viennent des ondes anglaises avec la BBC. Les radios vont progressivement cessées de fonctionner durant la seconde guerre mondiale et dans le cadre de la France occupée. Celles qui subsistent sont fortement contrôlées, comme Radio Paris. Philippe Henriot subit l'épuration des intellectuels, est assassiné par les résistants en 1944. Brazillac, auteur qui est une figure de la collaboration, et tué à la fin de la guerre.
Seconde guerre mondiale qui a reconfiguré la radio comme moyen de propagande, et est aussi une époque d'innovation, puisque chaque état subventionne pour avoir la suprématie: on parle de guerre des ondes. On a le radar, le cryptage, …
On a un organisme qui est créé RDF (radiodiffusion française), qui va se transformer en RTF avec l'arrivée de la télévision, et en 1964 devient l'ORTF. Après la seconde guerre mondiale, il est facile d'insérer ce monopole car beaucoup de radios ont cessées d'émettre. Malgré le monopole de l'état, certaines radios arrivent à émettre de l'étranger. Elles s'installent dans les pays limitrophes: RMC, RTL, Radio Andorre et Europe 1. Cette dernière est tournée vers le rock et les jeunes, …
En 1955, la création d'Europe 1 et sa nouvelle ligne éditoriale va impulser un autre mouvement, face au monopole de l'état. La radio publique se donne pour mission trois choses:
Informer.
Instruire.
Cultiver.
Parallèle avec ce qui se passe du côté de la télévision unique qui avait les mêmes missions. En face, les radios privées se mettent sur un segment différent: jeune et/ou populaire. Ses dernières se donnent pour mission de suivre l'actualité au plus près pour dénoncer les abus du pouvoir politique. Mai 68 va mettre à l'épreuve cette idéologie d'éthique et de neutralité, en les testants (celles des radios périphériques). Car à ce moment là, les organes d'information publique ont cessés d'émettre. Elles ont raffermies l'information, et ont passées l'épreuve avec brio. Elles ont aussi étés un instrument d'information pour les militants.

Années 70: 1974, ORTF dans l'impasse financière. Le gouvernement ne pouvait plus assurer, et l'ORTF est démantelée en 7 organismes. Désertion des auditeurs de radio en vers la télévision, notamment car les programmes de radio ne sont pas en adéquation avec le peuple.
Monopole de l'état amoindri, indépendance de l'information, … Mais le publique français va se rendre compte que le monopole reste intact, et que les programmes ne sont pas diversifiés. Développement des radios pirates, à partir du démentellement de l'ORTF. Exemple: Radio Campus (Lille), Radio Coeur d'Acier, Radio Ivre (Paris), Radio Verte (Bézier), Radio Fil Bleu (Montpellier). De 74 à 81 on peut constater une prolifération des radios pirates qui se développent en toute illégalité. Plusieurs moyens de luter: législatif, brouillage des ondes, … Mais un autre moyen est de faire évoluer la radio publique. Pour endiguer ce phénomène, de manière tardive, en 1980 Radio France lance cinq nouvelles stations: radio 7 (jeunes), radio bleu (3ème jeunesse), trois radios locales et régionales (Fréquence nord, radio france mayenne et radio france melun).
Avec l'élection de Mittérand, en 1981, les radios pirates deviennent toutes des radios libres. Au tournant des années 80, les radios françaises connaissent une nouvelle ère. Création de nouvelles radios. Face au nombre de nouvelles radios, arrive vite la nécessité d'une gestion dans l'attribution des ondes. L'état se voit forcé de créer une instance qui attribue le droit à émettre. 1989, CSA remplace la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle de 1982. Au moment de sa création elle est chargée de répartir les fréquences de manière indépendante.
La radio publique doit aussi évoluée: France Info en 1987 qui était à l'origine un pari assez risqué auquel personne ne croyait: diffuser toutes les 7 minutes un bulletin d'information. Pari voué à l'échec. Mais le publique a plébiscité cette radio. Création des radio locales. Création du Mouv.

B – Offre radiophonique:
C'est au CSA d'attribuer les fréquences en distinguant les radios sur deux critères: leur mode de financement, et leur statut juridique. Radios publiques réparties en trois sociétés de programme: RFO, RFI, Radio France. Ressources qui proviennent essentiellement d'une partie de la redevance télé, et les revenus de la radio publique. Le CSA a établit un cahier des charges:
Radios publiques contribues à la pluralité de l'information.
Expression des différents courants culturels et sociaux.
Promouvoir la création artistique, culturelle et la francophonie.
Du côté des radios privées (radios pirates devenues libres, radios périphériques) réparties en 5 catégories: de A à E.
A: regroupe toutes les radios associatives: radios universitaires, … Mission de communication sociale de proximité. 896 fréquences en 2006, soit 25% des fréquences des radios privées. Chiffre d'audiences qui représentent 1,7% d'audience.
B: radios indépendantes qui regroupent des services locaux ou régionaux. Doivent proposer 4heures de programmes d'intérêts locaux par 24h. 16% des fréquences.
C: radios qui diffusent 3heures de programmes d'intérêt local, plus un programme thématique qui a plutôt vocation nationale. 17% des fréquences.
D: ce sont les radios commerciales qui diffusent des programmes thématiques sur le territoire national. 28% des fréquences. NRJ, RTL2, Skyrock, ...
E: regroupe les anciennes radios périphériques. Vocation nationale et généralistes. 14% des fréquences.
Pour pouvoir obtenir des fréquences, chaque radio remet un dossier de fréquences au CSA. Ce dernier contôle que ses demandes respectes différents critères:
Pluralisme de l'expression.
Indépendance.

Le paysage actuel fait qu'on est plutôt dans les années 90-2000 dans un mouvement de regroupement. On considère qu'aujourd'hui quatre opérateurs dominent le marché radiophonique: radio France qui est publique, RTL (RTL, RTL2, Fun Radio) appartenant à Bertelsmann, Europe 1 (Europe 1, Europe 2, RFM) appartenant à Lagardère, et NRJ.
Une deuxième répartition est proposée, faite pour répondre aux besoins de la segmentation publicitaire. Répartition thématique:
Généralistes: information et divertissement. Europe 1 et RTL.
Musicales: selon âge du public qu'elles touchent.
Thématiques: information et/ou culture et/ou classique. France Info et France Culture.
Locales: programme de proximité.
Site internet de médiamétrie pour ce qui touche à la radio, à la télévision et dans une moindre mesure, Internet.
Audiences en 2008 des radios:
Radios publiques: 22%.
Radios privées commerciales: 73%.
Radios associatives: 1,7%.
Si on reprend les radios selon les thématiques:
Généralistes: 42%.
Musicaux: 33% (Nostalgie et NRJ en tête).
Thématiques: 8%.
Locaux (et associatives).

tybo
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Cours Histoire générale des Médias - Lundi 10h30/12h30 - B9 Empty CM 3

Message  malouuu35 Mar 2 Fév - 19:43

CM 3 : Histoire générale des Médias

Répartition des radios élaborée par le CSA et une seconde répartition faite par la sélection publicitaire.
Radio généralistes et support musicaux. Depuis 1982, les supports musicaux ne cessaient de prendre des parts d’audience aux radios généralistes. Depuis 2006, inversement de cette tendance (37 à 47% de part d’audience pour les radios généralistes alors que les supports musicaux 37% à 33%).Plus globalement on voit qu’en terme d’audience on a vu que la radio a su répondre à l’émergence de la télévision et depuis peu d’Internet. Médiamétrie estime qu’en 10 ans la radio a gagné 5 millions d’auditeurs. La journée d’écoute de la radio reste stable, les auditeurs l’écoutent en moyenne 3 heures par jour. Les modalités de l’accompagnement de l’auditoire ont changés. La radio est un média aujourd’hui individualiste de part le taux d’équipement des foyers (98% équipés en récepteur radio) et le taux de multi-équipement (en moyenne dans chaque foyer 6 récepteurs).
Contrairement aux autres médias la radio est celui le plus nomade car il accompagne son éditeur où il se trouve. Le 6 à 9 est très écouté. La radio est un média pour les personnes actives ce sont elles qui l’écoute le plus. Parmi ces actifs ce sont les cadres et professions supérieures qui écoutent le plus la radio. Dans cette catégorie socioprofessionnelle, 82% d’entre eux écoutent la radio et ce sont eux qui l’écoutent le plus longtemps. C’est aussi la partie socioprofessionnelle qui se partage le plus dans les médias. La télévision recrute plutôt dans les catégories d’employés et d’ouvriers où on a une écoute très fidèle. La catégorie des jeunes de 15-24 ans est celle qui écoute le moins la radio et le moins longtemps si on la compare aux autres tranches d’âges. (L’évolution de l’écoute des jeunes dans le temps => la radio recrute de plus en plus de jeune). Cela signifie qu’il devrait encore y avoir une augmentation des auditeurs de la radio.

C- Réflexion sur l’avenir de la radio
Pourquoi la radio connaît-elle autant de succès ?

-Les découvertes technologies permettent une grande accessibilité à ce média (MP3, MP4) et une écoute nomade.
-La radio est d’une part une couverture nationale et d’autre part il y a une pluralité des opinions qui est particulièrement bien représentée par la radio.
-A travers les enquêtes sociologiques, le média radio est un support privilégié pour les processus de socialisation entre les différents membres d’une famille.
-La radio a un rapport très important à l’immédiateté et un rapport au temps. Cette immédiateté permet un rapport différent à l’information.
-La radio a également un caractère intimiste dans le fait que l’auditeur se focalise sur la voix, par la spontanéité des émissions (interruptions, hésitations…).
-Le média radio se prête particulièrement bien comme activité complémentaire. On a moins besoin de concentration par rapport à la presse, beaucoup plus de mobilité que le média télévision. C’est le média qui se prête le plus au doublement ou plus des activités.

L’avenir de la radio et les difficultés et dangers qu’elle peut rencontrer :
- La France a le paysage radiophonique en Europe le plus diversifiés (600 radios associatives) et c’est vraiment par le biais de ces radios que la diversité et la pluralité se développent. Les pouvoirs sociaux en ont conscience (encrage sur le territoire et gisement d’emplois potentiels (au niveau local)). Ce qui explique que depuis 1987, le Fond de soutien à l’expression radiophonique (FSER) est en place. Ce fond soutien très largement les radios associatives et est alimenté par une taxe sur les recettes publicitaires de la radio et la télévision. Cela pose problème aujourd’hui au vue des aléas du marché publicitaire actuel (réaménagement en termes de marché publicitaire).
-La concentration industrielle est un danger pour la radio car en termes de liberté d’expression il y a une forme de renversement entre le secteur privé et public (moins de liberté d’expression du côté du privé à partir des années 80 car les radios publiques ont prises une certaine distance par rapport à l’autorité publique).
- Le danger du repli communautaire. Depuis plus de 10 ans, l’ensemble des médias a de moins en moins tendance a proposé un programme mais a tendance à répondre à des besoins privés. Il y a une segmentation et une spécialisation de plus en plus importante pour chaque entreprise médiatique. Ces médias courent le risque de n’être plus que le reflet d’un groupe social en particulier (baisse de la pluralité). Les médias au lieu d’ouvrir le public sur le monde, les médias n’ouvrent plus le public au monde mais ont tendance à l’enfermer dans ce qu’il est déjà et donc à refuser la différence.
-Il y a un mouvement qui se développe : la radio numérique terrestre (RNT). Passage en 2015. Comme il a été prévu de passer à la TNT en 2011 pour la télé la radio a les mêmes enjeux avec des qualités de l’audition, d’ouverture possible de nouvelles stations (réseau Hertzien limité) et enjeu énorme du côté des radios associatives.


Internet
A- Développement historique d’Internet.

Naissance aux Etats-Unis, projet ayant lieu lors de la Guerre Froide. Laboratoire financé par l’état américain et qui s’oriente vers la création de nouveaux ordinateurs beaucoup plus puissants et capables de fournir des informations militaires de façon sécurisées. Celles-ci seraient transmises d’un ordinateur à un autre et capables de résister à des attaques nucléaires (projet Arpa). A partir de ce projet va naître Arpa Net, qui a pour objectif de relier des ordinateurs géographiquement distants qui faciliteraient les échanges d’informations. En 1986, 4 universités américaines mises en réseau.
En 1971, création du courrier électronique. En 1990, un laboratoire de recherche (CERN) décida de développer Internet pour élargir son public potentiel. C’est là que le web apparut.
Le web n’est pas Internet mais un de ses services (comme le courrier électronique).
En 1993, on a un premier navigateur qui est crée qui s’appelle mosaïque et en 1994, c’est le début des batailles commerciales sur Internet qui ne résiste pas à l’idéologie de l’économie de marché contrant l’idéologie première qui était l’information pour tous.
En 2006, le nombre d’utilisateurs d’Internet dépasse le milliard.

Il faut distinguer différence offres d’Internet :
- services de communication qui alimentent Internet (courrier électronique, chats, blogs, forums…).
-services commerciaux (publicités, promotions commerciales, ventes online…). C’est le marché de l’e-Commerce (2004 : 86 millions d’euros).
-services d’information (journaux en ligne, organisations de types informationnelles…)
-services de loisirs culturels

B- Fantasmes et réalités d’Internet

Internet est un dispositif de communication difficile à analyser pour le chercheur. On peut le voir selon différentes dimensions : on peut l’envisager comme un nouveau média, un système d’organisation des entreprises, système d’échanges commerciales. Dimension hypertextes, hyper organisations, hypermédia, hyper marché. On a bien souvent des courants de pensées et des analyses qui ne se justifient que sur un certain type d’analyse (une dimension pas Internet dans sa globalité). On peut opposer deux grands courants de pensées : technophiles et technophobes. Les technophobes rejettent Internet sans réflexion et les technophiles font d’Internet un courant mystique.

Point de vue des Technophiles : professionnels des médias, journalistes, professionnels de l’informatique. Ils considèrent que le média Internet est le meilleur moyen pour diffuser la culture et que si l’on diffuse la culture il y a démocratisation. Par cela, on intègrera toute la population.
Philippe Breton a écrit un ouvrage « Le culte de l’Internet » a distingué différents points de ce courant mystique (Caractéristiques d’Internet selon les Technophiles):

- La peur du conflit et le désir d’harmonie et de paix.
-Le tabou de la rencontre directe (l’individu se délaisse de son propre corps qui est une réalité
physique qui l’encombre (possibilité de nouer autrement avec autrui).
-Possibilité illimitée de se créer une identité à la carte et de ne valoriser que ce que l’on apprécie chez nous ou des qualités ne nous ressemblant pas.
- Mondialisation des esprits. Il y a une disparition de l’espace, où que l’on se trouve on peut être ensemble et cela se fait dans l’instantanéité.
Pierre Levi a écrit plusieurs ouvrages sur Internet : « Sur les chemins du virtuel ». Aspect mystique. Idée de communion des esprits dans un même espace.
-Cet isolement géographique devant l’écran vient se substituer à la solitude existentielle. (« Spleen » de Baudelaire, Blaise Pascal a écrit sur les divertissements…).
-L’idée de transparence de l’information et de la connaissance que véhicule Internet.
-Ce qui nous était caché ne peut plus nous être caché (complots politiques).
- Le refus d’un Tiers (d’un intermédiaire). Pour accéder à la connaissance il fallait passer par un intermédiaire qui filtrait l’information.
Mona Chollet écrit à Charlie Hebdo, elle explique cette croyance et qu’Internet permet cette éviction.
-Le culte de la vitesse
-Le culte du jeunisme (culte de l’état jeune mais refus de ce que sont les jeunes aujourd’hui. Les jeunes sont une catégorie sociale qui pose problème).

Point de vue des Technophobes :
-Patrice Flichy
-Finkiel Kraut
-Dominique Wolton « Internet et après », dans cet ouvrage il nous invite à repenser Internet et à relativiser son engouement. Il explique ce que fait la communication (« ce sont les techniques et les sociétés »).
La technique nous donne l’impression d’être en relation avec autrui, mais c’est une illusion et ce n’est pas parce que l’on communique avec autrui par des moyens techniques que l’on communique.
Intérêt d’une communication technique par rapport à une communication humaine. Pour l’auteur le problème central est l’information et son élargissement via la création d’Internet (surabondance de l’information).
L’offre a largement dépassée la demande.

-Fracture numérique. Pour avoir accès à Internet il faut avoir le matériel nécessaire.
-Fracture générationelle. Il faut savoir se servir de ce matériel.
-Compétences intellectuelles et de réflexions. Les moyens cognitifs dont dispose l’individu pour remettre l’information dans son contexte et la penser.

Kraut estime que ce n’est pas l’information qui nous manque. Illusion de la démocratie et de la liberté. La technique ne fait qu’amplifier les disparités sociales. Sur Internet, il y a une volonté de ne pas juger, de ne pas hiérarchiser l’information, de ne pas mettre de jugement de valoir. En supprimant l’idée de hiérarchisation, supprime la réflexion des informations qu’on nous propose. Il y a suppression des valeurs car si pas de jugement ni de valeurs aux actes et aux pratiques => chaos social qui s’installe. Le vivre ensemble est mis à mal. Internet est un instrument qui incite les individus à ce qu’ils pensent déjà. Il y a une forme de communautarisme qui se durcit.

malouuu35

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