UEP Mythologie dans les arts

**tybo** Lun 25 Jan - 16:08

UEP Mythologie dans les arts
CM1 Le mythe du Minotaure et le mythe d'Icar: L'interprétation des mythes, et leur explication historique.
Les héros dans la mythologie sont des créatures intermédiaires, mi-dieu, mi- homme, issus d'une union entre une mortelle et un dieu. Il a une apparence d'homme.
Bibliographie:

Métamorphoses, Ovide (Folio): bible du cours.

Dictionnaire des mythologie grec et romaine, Joël Schmidt (Larousse): format poche.

Héros et dieux de l'antiquité, (Flamarion, collection les guides de l'art): arts plastiques,
histoire de l'art.

Les mythes grecs, A. Eisen (Belin): étudiants 1er cycle, synthèse de tous les autres.
Tableau de Pieter Bruegel, La chute d'Icar (1560)
Tableau du XVIème siècle du Musée Royal de Bruxelle. Peintre spécialisé dans les scènes de la campagne, le retour des paysans à la ferme, des scènes de moissons, de réjouissances. C'est un peintre de la vie quotidienne. Il n'a fait qu'un seul tableau mythologique dans sa vie, au retour de son seul voyage, en Italie. Bruegel ébloui par les lumières, les paysages des Flandres, a composé ce tableau. Description:

Fond: couché de soleil, avec de beaux reflets, sur un paysage marin qui à l'arrière plan représente un petit port, symbole même de l'activité humaine. Cette partie là du tableau occupe sur une géographie très simple.

Géographie du tableau: Terre/mer.

Trois personnages: un berger (pâtre) qui regarde en l'air, il détient les clefs du tableau, il se
trouve au centre de ce dernier; un laboureur au premier plan; un pêcheur qui regarde l'eau dans l'angle inférieur droit; un personnage dans l'eau, jambe en l'air, qui est Icar.

Icar est marginalisé, minoré, relégué à un côté de la peinture. On voit des plumes autour de lui.
Mythe d'Icar est à voir avec celui du Minotaure. Cette histoire nous plonge dans le cycle Crétois de Thésée (plusieurs épisodes constituent un mythe qui à plusieurs constituent un cycle). Il était un des tout premier rois d'Athènes. A la cour d'un Roi, le roi Minos, roi de Crête, marié à Pasiphaé. Au début de cette histoire, le couple royal a déjà eu deux filles, l'une prend part à l'histoire de Thésée, et l'autre de manière plus lointaine: Arianne et Phèdre. La femme tombe amoureuse d'un beau taureau. Le roi fait appelle à un ingénieur, Dédale, qui va construire une vache postiche à l'intérieur de laquelle va prendre place la femme du Roi pour qu'elle puisse prendre la semence du taureau qui aimait les belles vaches. La reine y prend donc place. Quelques mois plus tard nait un monstre, moitié homme, moitié taureau: le minotaure. On est un peu gêné de montrer le dernier enfant de la famille. Le roi fait à nouveau appel à Dédale, et on va enfermer loin des regards la bête en question. Il va grandir, et sera vorace, puisque chaque année il faudra lui fournir sept jeunes gens et sept jeunes filles. Jusqu'à ce que Thésée (fils d'égée) , en ais assez, pris le bateau d'Athènes, entre dans le labyrinthe, tue le monstre et puisse en ressortir avec le fil d'Ariane.
Tout cela a un sens. Les historiens expliquent cela de la manière suivante. Penchés sur la civilisation crétoise, qui a connu son apogée vers 1500 av JC. Brillante civilisation, étonnante d'après les oeuvres d'arts, et les femmes y occupaient une place tout à fait privilégiée (sur fresque de cirque, femmes toujours au premier rang). Etonnant face à la Grèce classique, 1000 ans plus tard, où la femme est enfermée, ne prenant pas part à la vie de la cité. Ils n'expliquent pas pourquoi la civilisation à disparue, du jour au lendemain. Elle a été détruite. On évoque un raz de marée, un tsunami, qui aurait ravager l'île.
L'histoire s'explique que la civilisation vénérait le taureau, dans lequel ils voyaient un symbole de puissance génésique (capacité de reproduction), il les fascinait. Les mythes ne sont que la transposition sur un plan symbolique d'une réalité qui peut être historique. Les historiens pensent pouvoir expliquer le labyrinthe. Le palais -à étage- du roi Minos avait un plan très compliqué, qui étonnait les voyageurs, racontant leur visite à leur retour chez eux.
Les quatorze enfants jetés en pâture, était une représentation symbolique de la domination politique de la Crête sur la Grèce continentale, notamment sur Athènes. Thésée, prince d'Athènes, réglant son compte au minotaure, voit la fin de l'hégémonie crétoise, et le début de celle d'Athènes.
Le berger du tableau regarde en l'air, et ne fait aucunement attention à Icar. Trois points:
• Le tableau nous dit que les exploits du genre de celui d'Icar, on s'en moque, on est indifférent. Ce qui compte, c'est de faire son métier, si modeste soit-il. Comment marqué plus clairement encore une fois que l'aventure d'Icar est méprisable.
• Notion fondamentale, où toute la mythologie s'y rattache: le tableau en s'écartant d'Ovide met malgré tout en évidence l'hubris (parfois Hybris). C'est ce qu'il y a de commun à la quasi-totalité des personnages de la mythologie: un comportement d'audace. D'extrème audace vis à vis des dieux. Signifie en grec: toutes formes d'excès; l'orgueil; désobéissance vis à vis des dieux; attitude d'un mortel ou d'un héros, parfois d'un dieu, qui outrepasse les limites de sa condition, qui se conduit comme il ne devrait pas se conduire; la violence. Tout Hubris est puni très sévèrement. Ils ont dépassés les limites de la condition humaine. Surtout l'Hubris de Dédale: la chose ne pouvait que mal se terminer. L'accouplement de Pasiphaé est une punition des dieux. Minos devait immoler un beau taureau pour Poséidon, mais il refusa à cause du caractère sacré du taureau pour les Crétois. Pour punir son Hubris, les dieux firent tomber amoureuse sa femme d'un beau taureau, désir inspiré par Poséidon qui voulait

se venger. Les punitions ne s'abattent pas toujours sur la personne qui a commis son Hubris, mais sur une personne de son entourage.
La mythologie exerce deux fonctions, pas toujours représentés ensembles: • Morale, on dira socio-religieuse. Inculquer aux jeunes des normes de comportement, si
besoin est par le contre-exemple. • Explicative, ou étiologique: fonction fondamentale. Un mythe ça sert à expliquer une
réalité dont la compréhension échappe à, dépasse, l'intelligence à un moment donné de l'évolution de la science. On utilise les moyens du bord, on bricole l'histoire, on utilise les dieux (pratiques) pour expliquer un phénomène (exemple de la foudre, à phénomène suprême, explication suprême: Zeus).
Mythe d'Oedipe: concept universel pour Freud, qui parle de dysfonctionnement de la structure psychique. Bible: mythe sur la fondation du monde. Expliquer de manière poétique les mystères de la vie à des frustes.

CM2 Passage en revue de la (re)présentation d'un mythe & façon dont les Grecs ressentent la création du monde.
Hubris: forme d'excès par rapport à une norme, l'attitude d'un individu (mortel, héros, quelques fois un dieu) qui outrepasse les limites de sa condition, et qui forcément en sera puni. Le mythe a une vertu, une fonction d'exercer une prescription morale, fixer des conduites, notamment à des jeunes, et une fonction explicative. Les deux fonctions ne sont pas également présentes dans une même histoire. Mythe est une histoire venant du fond des âges et se racontant de génération en génération. Levis Strauss était un grand mythologue, et les prétendues explications des mythes n'en sont plus. Mais pour autant les mythes gardent un grand intérêt pour établir un certain nombre de symptôme d'une société dont il est issu. Leur mise en scène passe à travers les arts. On peut y voir un certain nombre d'interprétations: historique, psychologique.
Phaéton est le fils d'hélios (soleil), assimilé à Phébus (Apollon) le frère jumeau d'Aphrodite. Mythe panthéiste. Mythe explicatif du mouvement du soleil. Hélios partait le matin sur ses chars décrire dans le ciel sa course magnifique avant de retourner le soir dans sa cachette sous-marine. Phaéton est fier de son père qui est dieu, mais son problème est que ses petits camarades ne le croient pas. Il demande à son père de trouver un moyen pour leurs montrer qu'il est fils de dieu, mais Hélios est appelé par le devoir, et dit qu'il verra plus tard. Les heures ouvrent les portes et laissent s'envoler Hélios. Son fils rumine dans le coin, jusqu'à ce qu'il ai une idée. Un matin il demande à son père de conduire le char, mais celui ci refuse, et doit y aller. Mais de guerre lasse, Hélios va céder à son fils. Il installe son fils non sans lui avoir fait de nombreuses recommandations. Ce jour là, on voit le soleil décrire une trajectoire des plus fantaisiste. Le char plonge dangereusement près de la terre, et met le feu à l'Ethiopie. Zeus siffle la fin de la récréation, il est le garant de l'ordre universel, du cosmos. Il précipite le char et le foudroie: hubris. Mention explicative du mythe, on expliquait le caractère desséché dans ses pays de grande chaleurs, jusqu'à l'existence même de la race noire. Louis XIV est dit le soleil car lors des soirées il jouait systématiquement le rôle d'Apollon.
Mythe de Danaé: (associé au fascicule 1) Les artistes représentent généralement une ou deux scènes d'un mythe, qui sont pittoresque et semble digne d'être représentés.

Danaé est la mère d'un des trois plus grands héros grecs (Thésé, Hercule): Persée. On peut voir en lui une préfiguration de Saint Georges. Persée délivre Andromède des griffes du Dragon, mais avant il accomplit un autre exploit en tuant la gorgone méduse. L'histoire nous transporte dans la cité d'Argos où règne le père de Danaé: Akrisios. Or Akrisios est inquiet en se sentant vieillir, sa descendance n'étant pas assurée. Il voudrait un fils ou au moins un petit fils. Il se rend à Delphes consulter un oracle: Pythie. (conception que le destin est écrit quelque part). Elle lui dit qu'il va avoir un petit fils qui va la tuer. Mythème. Il rentre et va tout faire pour que son petit fils ne naisse jamais. Il va faire enfermer sa fille dans une prison souterraine, se disant qu'il est protégé. Pourtant, la belle a suscité les désirs du patron de l'olympe, Jupiter, qui saute tout ce qui bouge. Il tombe amoureux de la belle Danaé, et se métamorphose (morphos, format, apparence; méta, changement) pour pénétrer dans la prison. Zeus va se métamorphoser en une pluie d'or qui va dégringoler du plafond, pénétrant dans la prison souterraine avant de pénétrer autre chose. Quelques mois plus tard, naissance surprise de Persée. Akrios expose l'enfant et sa mère (pratique d'abandon) dans un coffre en bois qu'il abandonne au gré des flots, une façon pour lui de les condamnés à morts.
Fascicule: 4 parties
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Pages 1 à 4: Grèce Page 5: Rome Page 6: Renaissance Pages 7 à 9: époque moderne
Fig 1: 2 faces d'un cratère attique. Vase. Scène de l'enfermement dans le petit coffre. Danaé destinée à la claustration. Grand départ, menuisier a à peine finit son travail, la mère ne semble pas plus perturbée que ça. Scène de la pluie d'or: visite de Zeus. Lit nuptial sur lequel est assise Danaé au moment où elle recoit une pluie d'or avec étonnement. Deux objets suspendu au mur: bonnet des femmes grecs lors de leurs très rares sorties (claustration quais permanente); Miroir représentant le symbole masculin: miroir de Vénus. Espace typiquement féminin. La fameuse pluie d'or ne s'abat encore que sur les cuisses. Vêtue d'une kiton, tenue légère porté par les femmes chez elle, mais à ce stade aucun érotisme.
Fig 2 & Fig 3: Lécythe attique. Région d'Athènes, dans le même siècle. Permanence dans laquelle est signifié l'image : claustration de Danaé dans un espace restreint, plafond bas. Reçoit la pluie d'or qui ne donne lieu à aucune représentation érotique.
Fig 4: Lécythe attique . Même époque, même lieu. Scène du coffre, représentation marine avec les oiseaux et les vaguelettes. Claustration demeure. Danaé condamnée a être enfermée. Image superlatif de la femme grecque.
Fig 5: Cratère Béotien. Même époque, lieu change. Lieu féminin: miroir, bonnet, cane pour aller chercher de l'eau (aiguyère). On se contente de quelques symboles qui sont signifiants. Danaé: pose sur le lit, découvre largement sa poitrine, direction de la pluie d'or qui s'abat directement sur son ventre. Erotisation du thème. Claustration qui se double d'un autre thème. Et c'est ce deuxième thème qui va l'emporter dans les représentations ultérieures.

Fig 6: Couvercle de miroir. Thème érotique continué. Deux nouveaux personnages: femme, les bras levés (qui symbolise la surprise); autre figure qui signifie que c'est bel et bien un acte d'amour. Signe que le mythe était moins connu?
Fig 7: fresque. Saut de 500 ans dans le temps. Erotisation se confirme et s'accentue. Danaé plus nue que jamais, se prêtant complaisamment par la pluie d'or qui s'abat très explicitement en direction de son sexe. Figure qui présente une scène d'amour, et aussi la figure du bon père, Zeus. Double représentation du dieu, assistant à la scène qu'il anime. Equivalent de note de bas de page visuelle. Grecs croyaient encore aux dieu et héros.
Fig 8: gravure. 1490. Fin moyen age. Curieuse représentation Claustration plus marquée que jamais. Donjon réduit au seul hauteur de son corps. Peut érotique, chaste. Projection dorée venue du ciel associée au geste même que fait Danaé. Moitié Danaé, moitié vierge marie. Étonnant mais fréquent à la renaissance: contaminatio, représentation qui associe des données mythologiques et des données tirées des saintes écritures. On a à faire à un mélange de religions. Société syncrétique, croit en plusieurs religions.
Fig 9: Peinture. Thème marial qui persiste. Présente une annonciation qui est de nouveau marquée d'érotisme qui donne une figure étonnante: vierge marie recevant le message divin à moitié dénudée.
Fig 10: Peinture. Titien. Claustration + érotisme: prostituée attendant client. Abandon du thème marial. Pluie d'or représentée. Amour de poutto représentanté. Thème de la vénalité féminine, marquée deux fois. Vénalité pas le fait de Danaé, mais aussi des servante qui se précipite pour recevoir la pluie d'or.
Fig 11: Peinture. Rembrandt. Claustration + érotisme: prostituée attendant client. Abandon du thème marial. Femme couverte de bijoux, servante. Geste vers homme. Pluie d'or n'est plus figurée. Poutto qui a les mains liées, signe d'enfermement de l'amour. Thème de la vénalité féminine, marquée deux fois. Vénalité pas le fait de Danaé, mais aussi des servante.
Fig 12: Peinture. Fin 19ème. Artiste réécrit l'histoire. Brode les mythes. Invente un épisode qui précède le début de la légende telles qu'elle nous était rapportée jusqu'à maintenant. Château paternel. Jardin à l'extérieur du château. Porte où l'ont entrevoit la construction d'une sinistre tour. Tout est dans l'opposition entre le caractère rébarbatif des hommes, toute une foule pour l'enfermée, et Danaé qui devient une figuration de l'innocence. Artiste ne recule pas devant le Patos. Danaé devient l'image de l'innocence bafouée.
Fig 13: Peinture. Klimt. Vienne du tout début du XXème siècle, naissance de la psychanalyse et de son goût pour l'exploration des rêves. Danaé nue, pluie d'or dégringole le long du sexe de la femme. Érotisme marqué, claustration tombée en route. Danaé dort. Sans doute faut-il voir dans cette image représentée deux ordres de réalités: Danaé dort, et rêve qu'elle est fécondée par une pluie d'or.

CM3 La cosmogonie, la théogonie et l'origine des hommes
Existence de nombreuses variantes, et toujours précisé à laquelle on se réfère. Généralement, c'est Ovide. Il s'agit d'une matière surabondante et très complexe. I- Les origines de l'univers et la naissance des dieux:
A – Chaos et sa descendance.
Version d'Hésiode. Selon les grecs au commencement était Chaos. Énorme masse de matière indistincte. De Chaos va se détacher Gaïa (terre). Elle va donnée naissance entre autre à Ouranos et Océan. Parthénogenèse: pas besoin d'hommes pour se reproduire. Une fois ses enfants mis au monde, Gaïa va s'accoupler avec Ouranos notamment. On est là dans un règne qui n'est pas encore celui de créature divines. Divinités monstrueuses qui naissent de Gaïa et d'Ouranos: Titans et Titanides, au nombre de 12. Parmi eux Chronos (Saturne) et Rhéa.
Ouranos redoutant d'être détrôné de sa position de maitre du monde par ses enfants, les replongeaient systématiquement dans le sein de la terre. Jusqu'au jour où Chronos (qui devait être le dernier de la série) à l'aide d'une serpette émascule son père. Et, de la blessure tombe une dernière goutte de sperme qui tombe d'Ouranos dans la mer, sur le rivage de l'ile de Chypre, et nait Aphrodite (Vénus, déesse de l'amour et de la beauté). Aphrodite les précède tous, et est une première forme d'ordre et de civilisation dans un monde dominé par des créatures déjà divines mais monstrueuses.
B – L'ère des Titans et le règne de Zeus.
II- Les premiers hommes et l'âge d'or. A – La grande figure de Prométhée. B – L'image de la première femme: Pandore.

C - L'âge d'or.

malouuu35 Mar 2 Fév - 19:45

UEP CM 3 : Mythologie des Arts

Botticelli la naissance de Vénus (musée des offices à Florence) ,1492. Approche plastiques de l’œuvre. Botticelli connaît le principe des 2/3, 1/3. Il ne met pas la ligne d’horizon exactement au milieu (pour photographe, cela rend la photo plate). Lorsque l’on veut mettre en avant un personnage c’est d’une certaine maladresse de le mettre au milieu. Botticelli déplace légèrement la figure de la déesse sur le côté.
Etude iconologique c'est-à-dire décryptage des images du point de vue du sens des images (souvent caché). Arpan et Pierre Francastel. On est frappé par le caractère sommaire de la végétation. C’est une représentation naïve de l’œuvre. On a dit que c’était le signe de ce qu’une telle représentation ne vise en aucune façon un quelconque réalisme mais trouve son intérêt dans un caractère symbolique. C’est une toile qui de toute façon est une énigme. A droite on a une nymphe qui se précipite. On a aussi des Zéphyrs. Le personnage central est Vénus ce qu’il faut y voir c’est la beauté idéale. Par là, on entend la blondeur de ses cheveux qui est un attribut indispensable de l’image que l’on se fait de la femme idéale. Autre attribut, la blancheur de sa carnation. Il ya des raisons sociologiques. A cette époque, la femme idéale doit être absolument blanche car depuis l’antiquité on considère que c’est un signe de distinction. Ceux qui travaillent la terre, les vilains, les esclaves sont bronzés. Le rôle de la femme est de garder le foyer. Avoir la peau blanche était signe d’aristocratie. Vénus est longiligne et a une toute petite tête. Par ailleurs, on voit son élégance, sa délicatesse et sa pudeur.

1er symbole : Vénus représente ici autre chose qu’elle-même, sans doute représente-t-elle la civilisation (en latin, humanitas qui définit la civilisation, la beauté, la culture, le raffinement…).

2nd symbole : La grande coquille Saint-Jacques, les Zéphyrs, le vent, attitude de la femme de droite qui se précipite pour recouvrir la nudité. Fonts (fontaines) baptismaux ont souvent la forme d’une coquille Saint-Jacques. Cette toile représenterait aussi une scène de baptême (cf. attitude de la nymphe). Le souffle des Zéphyrs représenterait peut-être une aspersion d’eau bénite et le souffle du Saint esprit qui s’abat sur la personne qu’on est en train de baptiser.

3ème symbole : On est à une époque où les artistes, prennent au sérieux la mythologie qui à leur eux est plus que de simples histoires mais un récit plein de sens. Ces gens là ne cessent d’établir des rapprochements entre les saintes écritures et la mythologie. Pour eux, la mythologie contient un grand nombre de scènes qui sont des préfigurations. Ils font ressortir dans leurs œuvres ces scènes : phénomène de contaminetio (très fréquent pendant la renaissance). Baptême : naissance d’une âme à dieu.

B-L’ère des Titans et le règne de Zeus
Chronos (pour les latins Saturne) est une incarnation du temps. Chronos s’unit à sa sœur Rhéa. De cette union naît 5 dieux olympiens :

- Hestia (en latin Vesta) : déesse du feu
-Déméter (Cérès) : déesse de la germination
-Héra (Junon) : déesse du mariage
-Hadès (Pluton) : dieu des Enfers
-Poséidon (Neptune) : dieu des Océans, mers (éléments liquides)

Chronos avait pris l’habitude de dévorer ses enfants de peur qu’ils ne le supplantent. Jusqu'à ce que Rhéa, de nouveau enceinte, entreprenne de sauver le petit dernier. Celui-là sera évidemment Zeus (en latin Jupiter (jouis => jovial)). Pour le sauver Rhéa le remplace par une énorme pierre. Chronos ne voyant pas la différence avala la pierre. Le vrai bébé elle l’éloigna le plus qu’elle pu. Le plus que l’on connaisse la Crète. Il fut élevé par une nourrice assez particulière : Amalthée. Zeus grandit, prospère et revient auprès de sa mère. A ce moment là il entreprend de sauver ses frères et sœurs en faisant rendre (vomir) son père. Puis, aidé de ses deux frères Zeus va tenter de renverser Chronos et les Titans. C’est ici qu’a lieu la première grande guerre de l’histoire de la création opposant les Titans et les Olympiens : c’est la Titanomachie. Ce fut une guerre terrible qui se traduira par une victoire de Zeus et enferme les Titans dans le Tartare.
Une autre guerre arrive la Gigantomachie qui va opposer cette fois les jeunes souverains du monde (Olympiens) aux Géants. Les Géants sont des créatures d’envergure considérable. Gaya a suscité cette 2nd guerre pour que ses Titans soient vengés. Les Géants vont être terracés et punis. L’un d’entre eux, Atlas va devoir porter le monde sur ses épaules.
Désormais, les Olympiens règne sur la création. Les 3 dieux mâles, vont se partager le pouvoir. A Poséidon, reviendra le pouvoir des éléments liquides, à Hadès les Enfers (du latin Inferi : tous ceux d’en bas) et à Zeus tout le reste (les terres émergées et le ciel). Ce qui fait de Zeus le patron des patrons de l’ensemble de la création.
Notion d’Enfers : L’enfer chrétien et Les Enfers préchrétien. Ceux d’en dessous, endroit où vont après la mort vont tous les créatures quelque soit leurs actes (pas contraire du Paradis), tout le monde y va. Mais à l’intérieur des Enfers on va trouver une préfiguration de ces 3 royaumes. Les héros iront aux Champs-Elysées, tandis que ceux qui auront commis un hubris iront dans le Tartare et d’autre dans le Champs des Asphodèles.

Figure de Cérès et de sa fille Perséphone (latin Proserpine). Illustration de la fonction explicative des mythes. Cycle des Saisons.
La terre se dérobe sous les pieds de Perséphone et se retrouve aux Enfers car c’était le moyen qu’avait trouvé Hadès pour capturer celle qui rassemblait tous ces désirs. La mère s’inquiète immédiatement aimant beaucoup sa fille. Cérès cherche un moyen de la retrouver. Le Soleil rapporte tout ce qui s’est passé à Cérès qui va se « mettre en grève » de la germination. Le monde très vite est menacé de famine. C’est la façon qu’à trouver Cérès de procéder contre les manières d’Hadès. Le monde est en proie au désordre. Alors Zeus va faire l’intermédiaire entre son frère et la mère de Proserpine. On va en venir à un accord qui satisfasse l’un et l’autre. L’accord est le suivant : pendant la moitié de l’année la belle restera auprès de son mari qui l’aime tant. Pendant l’autre moitié, elle aura la possibilité de rejoindre sa mère à la surface. C’est comme ça que les anciens expliquaient la succession des saisons. Lorsque Proserpine était sous terre, Cérès cessait de faire pousser la végétation (mauvaise saison).
On va assister à l’union de Zeus avec un certain nombre de créatures (dieux ou déesses).
Zeus s’unit d’abord avec Héra, sa sœur, devenue sa propre épouse. De cette union proviendront Arès (en latin Mars) et Héphaïstos (en latin Vulcain).
Arès est le dieu de la guerre, c’est un peu le costaud (monsieur muscle). Il sera un des amants de Vénus et c’est de leur union que naitra Amour.
Héphaïstos est l’antithèse vivante du dieu de la guerre. Il est rachitique et infirme. Héphaïstos est le mari en titre de Vénus. Héphaïstos est dieu des artisans, il forge les armes des héros (bouclier qui va servir à Achille).
Sicile possession grecque.
Zeus s’est unit ensuite avec Léto (en latin Latone) qui est une fille de Titan. De cette union vont naître les divins jumeaux Artémis (en latin Diane) déesse de la chasse et Apollon (Phébus).Rayonnement de la civilisation.
Par la suite, Zeus s’unit avec Métis (nom désignant l’intelligence) de cette union naît Athéna (Minerve) la déesse de l’intelligence.
Ensuite, Zeus s’unit avec Maia qui est une des 7 Pléiades qui sont des sœurs, filles de Titans. De cette union naît Hermès (Mercure) le dieu des voyages et des voyageurs. C’est avant tout le dieu des relations humaines (communication). Il est le messager des dieux mais aussi le dieu du commerce et des commerçants et le dieu des bonimenteurs et des voleurs.
Zeus s’unit avec Sémélé qui est une mortelle et va donner naissance à Dionysos (Bacchus) qui est le dieu de la vigne et de l’ivresse.

Concernant Zeus lui-même, c’est le patron du cosmos. Ce qu’on sait moins c’est qu’il est avant tout le dieu de la lumière et des phénomènes météorologiques. Ceci ce voit dans son nom. Sens commun entre le latin et le grec venant de l’indo-européen donnant presque le même mot se rapportant à la lumière. Dies c’est le jour, même famille que deus. En latin, il y a toute une famille de mots apparentés à Deus qui se rapportent à la lumière.
Caractère relativement tardif de l’arrivée des Olympiens. Ils représentent l’introduction d’une forme d’ordre contre le désordre et la monstruosité. Dans ces temps accaparés aux Titans on a la naissance de la beauté. Préfiguration de l’avènement des dieux.
Enfin, Chronos dévorait ses enfants c’est le symbole que selon les grecs le temps dévore tout. Le signe qu’il vomisse ses enfants montre que seuls les dieux ne subissent pas le temps.

II) Les premiers hommes et le mythe de l’âge d’or.
A- Prométhée
On ne sait pas trop comment se représentait l’arrivée des premiers hommes. Mais il existait une croyance très populaire selon laquelle les hommes étaient des créatures de Prométhée. Prométhée est l’un des Titans. C’est lui qui en prenant de la glaise et en soufflant dessus va créer l’homme. Titan au cœur tendre il fera tout pour protéger sa création : les humains.
A l’Olympe, on se prépare à partager un bœuf qui a été sacrifié. Tous les dieux sont là. Prométhée va s’emparer du plus beau morceau de viande pour le donner aux hommes. Zeus s’en aperçoit et c’est justement en représailles de cette hubris qu’il va cesser d’envoyer la foudre sur terre (qui était le seul moyen pour les hommes d’avoir du feu).
Prométhée volant le feu céleste (Page 3). Pour éviter que les hommes soient trop longtemps privés de feu, il va voler le feu céleste et le donner aux hommes. L’intérêt est dans son visage. Tout est dans le regard, il regarde à la fois à l’arrière et vers le haut. Prométhée sera enchaîné à une des hauteurs du Caucase, attaché, soumis à l’attaque d’un aigle qui vient lui dévorer le foie. Héraclès passant par là le délivrera avec l’accord de Zeus qui jugera que son supplice à assez duré. Mais Zeus va exercer une seconde vengeance. Les hommes vont faire les frais de cette vengeance. Zeus va disposer d’un outil idéal : Epiméthée. Epiméthée et Prométhée sont frères (Apprendre et comprendre). Prométhée est celui qui comprend avant les autres. Alors qu’Epiméthée est un peu lent.

B-Pandore
Zeus va offrir à Epiméthée le plus beau des cadeaux : la première femme, Pandore. Elle possède l’art de tisser c’est Minerve qui le lui a donné. Hermès va insérer le mensonge, la ruse et la jalousie.
Pandora => qui a tous les dons.
Prométhée est un peu méfiant étant donné que c’est un cadeau de Zeus. Son frère se marie avec Pandore et Zeus va leur offrir deux jars. Prométhée dit à son frère de tenir à l’écart sa femme des deux jars. Mais lorsque celui-ci s’absenta sa femme ouvrit un premier jar et toute la misère du monde descendit sur la terre. Elle ouvrit le second et fit s’enfuir tout le bonheur du monde qui monta vers les cieux. Dans le fond de ce jar, il ne restait que de l’espoir.